La plume à vif
La bête, tapie dans un coin s'embobine et se renferme sur lui même. Il se fait point. Puis il s'ouvre. Trait, rond, explosion. Ses pattes éclosent du néant, ses yeux naissent de la flamme de la vie. Ses oreilles s'ouvrent et sa langue claque. Elle rampe, traine, titube. Ses écailles noirs, invisibles, dures comme la pierre, cachent un corps de nouveau-née, rose et tout humide, crevette en-coquillée d'une parure démoniaque. Les griffes naissent, grandissent et s'enfoncent dans la terre. Elles prennent possession du sol. Le souffle est rauque, trainant, sifflant. Terrible et incongrue, elle ne fait pas partie du réel. Elle grandit, croisse, sort de sa grotte pour se muer en ombres, s'envole et se décompose en milles plumes à l'éclat tranchant. Qui fusent dans l'âme des gens.
Vient de paraître, après quelques mois de travail, de cafouillage, de doute et de réalisation, un journal tout beau et tout nouveau à l'université Lyon 2. Pour en faire profiter mes (ma) fidèles (fidèle) lecteurs (lectrice), je vous joint ce lien, où le journal est lisible en ligne, ou téléchargeable en PDF :
Je trouve douteux d’instaurer une « journée de la femme » dans le sens où cela signifierait que le reste de l’année, en fait, ce ne serait pas sa journée. Je veux dire, en tant qu’homme, le jour de la « journée de la femme », j’ai entendu un certain nombre de fois : « c’est la journée de la femme, donc c’est à l’homme de cuisiner », « tu peux faire le ménage, c’est la journée de la femme ». Excusez-moi, mais cela sous-entend donc que les 364 autres jours (les « journées de l’homme ? ») c’est à la femme de cuisiner et de faire le ménage. Un peu régressif comme message, non ?
Je les vois danser comme je succombe